samedi 23 janvier 2010

Mary King's Close d'Edimbourg - Ecosse


En dessous du Royal Mile et de la City Chambers (qui est le Gouvernement local d’Edimbourg), il y a beaucoup de closes qui sont des rues très étroites entourées d’appartements. En 1753, il fut décidé de construire le Royal Exchange (la City Chambers) en relevant le haut des maisons et en utilisant le bas des immeubles comme fondations.

Durant ce processus de modernisation de la vieille ville au XVIIème, il fut construit la Mary King’s Close. Le propriétaire des lieux – Alexander King – avait une fille qui s’appelait Mary et l’on pense que le nom de la close vient de là. A cette époque, Mary King’s Close était la principale rue commerçante d’Edimbourg. Mary King elle-même y tenait un stand et vendait des lacets parmi un tas d’autre chose. Il y avait aussi un abri à vaches, ces dernières attendant dans des conditions désastreuses avant d’être emmenées au Fleshmarket Close pour être abattues.

Les closes baignaient de façon permanente dans les déchets humains. En effet, deux fois par jour, les gens vidaient leurs seaux plein d’excréments, vomis, nourriture moisie… et autre réjouissance, directement devant leurs pas de porte avec en guise d’avertissement un cri : « garde loo ! » qui viendrait du français « garde à l’eau ! ». Et tout cela s’écoulait lentement dans le caniveau vers le Nor’Loch.


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La haute et moyenne classe vivait dans les étages du haut, évitant ainsi l’odeur immonde qui se dégageait de la rue. Les pauvres eux, vivaient pratiquement dedans et comme ils ne pouvaient pas se payer de chaussures, ils marchaient pieds nus. Les plafonds quant à eux étaient composés de cadavres d’humains morts de la peste que l’on brulait puis les mélangeaient avec des poils de chevaux.

Le mythe dit que dans les années 1645 – probablement vers la période de Noël – la Vieille Ville fut infestée de gros rats venant des bateaux des docks de Leith. Ce sont d’ailleurs les rats qui ont ramenés la peste qui commença rapidement à se répandre dans la petite communauté. En effet, en dix huit mois, la maladie tua une grosse partie de la population écossaise. Pour le bien de la ville, on dit que le Council essaya de bloquer les entrées dans Mary King’s Close en les murant, consignant ainsi les atteints de la peste en les laissant mourir. C’est d’ailleurs de là que vient le surnom de la rue « street of sorrow » : la rue de la peine.

En fait, il n’en est rien car il y avait tout un processus à respecter pour organiser les quarantaines au sein de la ville : les atteints de la peste faisaient très attention et restaient cloitrés dans leurs maisons. Ils les marquaient en déposant un drapeau blanc à leurs portes ou à leurs fenêtres de telle sorte que tout le monde soit au courant et de ce fait ne s’en approche pas. En échange, les familles en bonne santé aidaient les malades en leur déposant de la nourriture et autres choses utiles devant leurs portes mais ils devaient être prudents car il était interdit de s’approcher à moins d’une certaine distance des pesteux sous peine de s’exposer à la peine capitale ! De cette manière, les familles infectées ne sortaient pas de chez eux et évitaient de répandre un peu plus la maladie. Elles pouvaient cependant sortir pour être misent en quarantaine dans des huttes en bois appelées « ludges » qui étaient situés à Sciennes, Boroughmuir ou à King’s Park (donc en dehors de la ville), pendant six mois ou jusqu’à ce que la mort les emporte car elle pouvait venir rapidement.

 Qu’est ce que le Burgh Muir?

Le Burgh Muir (connu aussi sous le nom de Burrow Mure ou plus tard Boroughmuir) était un endroit au sud d’Edimbourg. C’est une partie de l’ancienne forêt de Drumselch qui fût offert à la ville par David I au XIIème siècle. La forêt était utilisée pour chasser et, en 1513, 1523 et 1542, elle était utilisée pour des batailles contre l’armée anglaise. Ce n’est qu’après qu’elle fut utilisée pour mettre les victimes de la peste en quarantaine.

On envoyait ensuite le médecin de la peste aux victimes pour les examiner mais avec les moyens limités en médicament et les dangereux traitements de l’époque, les docteurs ne pouvaient finalement pas faire grand-chose pour eux et eux même étaient obligés de porter de grands masques en forme de bec pour essayer de se protéger. Fatalement, la plupart mourraient quand même.

Le premier docteur de la peste d’Edimbourg était le docteur John Paulitious, et ironie du sort, il en fut aussi victime. Cependant les risques n’étaient pas sans compensation : par exemple, le salaire de Paulitious qui était de £40 passa à £100 par mois ce qui était énorme à l’époque. Son successeur qui s’appelait George Rae, le remplaça le 13 Juin 1645. Ce dernier était habillé d’une sorte de grande cape, de gants et d’un masque en forme de bec (le tout était en cuir) quand il visitait ses victimes car à l’époque ont croyait que la peste se répandait par l’air. Ils se protégeaient ainsi la peau, alors qu’en fait la peste se repend par des morsures de puces et c’est le cuir des costumes qui protégeaient les médecins de se faire mordre par les puces en question. Le Docteur Rae avait négocié £10 par mois comme salaire mais à l’Automne 1646, le pire était passé à Edimbourg et le Council fut obligé de le payer quand même. Du reste, pour les rares personnes qui en survivaient, les maisons étaient nettoyées et désinfectées par des équipes de villageois qui avaient l’habitude de le faire.

Quelques années plus tard, les closes ont été re-ouvertes à cause du trop plein de personnes dans la Vieille Ville. De nombreuses vues de fantômes ont été reportée, la plupart étant des hommes désincarnés ou des animaux sans tête. Mais l’histoire la plus connue est certainement celle d’une petite fille appelée Annie. Elle fut aperçue par beaucoup de personnes tout au long du siècle et il y a une chambre qui lui est dédiée au sein de la close – chambre qui est dite hantée. Beaucoup de médiums et de personnes qui disent être capables de parler aux esprits confirment qu’elle était dans la rue en 1645 mais elle n’habitait pas dans le Mary King’s Close. Il semblerait que se soit un fantôme très seul et mélancolique C’est surement pour cela que depuis des années, les gens essayent de la consoler en laissant des jouets et des poupées dans la pièce qui lui est consacrée – choses que vous pourrez voir si vous êtes de passage à Edimbourg – afin peut être de rendre son long séjour au Mary King’s Close un peu plus plaisant.

La plupart des closes sont encore intactes, elles vont de High Street et avant que Cockburn Street ne fut construite, cela allait jusqu’à Market Street.

4 commentaires:

  1. merci de votre information sur Mary King.
    J'ai fait beaucoup de recherches sur Internet sur Le Mary King close pour mon exposé abordant les sites les plus effrayants du monde. Mais la plupart des informations données en anglais, tandis que je ne comprends pas l'anglais parce que je suis vietnamienne et j'étudie le francais et pas beaucoup l'anglais,donc je peux pas tout comprendre dans le site wiki en anglais.
    Votre bloge est un très bon choix. Merci beaucoup!

    ym : hell_wherenolove

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  2. Lorsque je suis allée à Edinburh ,nous avons fait appel à un vieux guide de la ville,ce derniers,nous à raconté une toute autre version, la voici:Bien longtemps aprés l'épisode de Peste qui c'était abattu sur la Mary-King close, un couple de jeune marié ,pris possession d'un logement dans cette dernière, c'était le soir de leur nuit de noce, ils étaient allité , lisant la bible avant de faire leurs devoirs matrimoniaux,quand tout à coup l'un d'eux leva la tête et vis flottant dans la piéce, le visage d'une personne, puis deux,puis trois,jusqu'à ce que leur chambre en soit remplis...Ils leurs fût dit que c'était là les visages des personnes mortes dans la Mary-King Close, durant le grand épisode de peste de 1645... Depuis des personnes du monde entier, viendraient visiter la Mary-King Close en espèrant peut être apercevoir les âmes en peines...

    Ce même guide nous à également raconté deux autres légendes sur la ville ....à faire frémir...

    En espèrant que vous ayez aprécié. Caroline...

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  3. Merci pour cette version que je ne connaissais pas! C'est vrai qu'il peut exister plusieurs versions d'une même histoire, c'est ça aussi le folklore :)

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  4. Il y a aussi la version ou Annie est un fantôme découvert en 1993 par une médium japonaise cette médium à expliquer que ce fantôme était celui d'une fillette de 8-9 ans et qu'elle était triste car elle avait perdu ça poupée et ses parents et qu'elle était seul

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