mercredi 18 août 2010

Crimes et châtiments - Ecosse


A Edimbourg, la justice consistait – comme dans la plupart des endroits sur le territoire britannique du reste – en des peines plus que cruelles et ce, même si l’individu avait commis une faute des plus minime. En effet, le vol d’un morceau de pain ou bien l’oublie de notifier aux autorités une grossesse étaient des motifs suffisants pour la pendaison. En plus de cela les petits criminels qui étaient le plus souvent des vagabonds, étaient très souvent brutalisés cruellement et publiquement à l’aide d’ustensiles en tout genre.

Traditionnellement, on trainait le misérable sur le Mercat Cross ou un autre site public du même genre puis on l’enchainait et il restait là afin qu’il soit vu de tous. Le bucher pouvait aussi être une alternative à la pendaison mais cela concernait les gros criminels : ils se voyaient ainsi perdre tout droit à un enterrement ou une exécution un peu plus « digne ». La raison de la publicité de ce spectacle était la prévention car on se disait que cela dissuaderait les criminels potentiels : on séparait ensuite les têtes des corps et les plantaient sur des pieux tout autour des murs de la ville.

Cette lubie d’une justice vue par tout le monde menait à des cas extrêmes comme celui du traitre Francis Maubray qui fut tué alors qu’il tentait de s’échapper de sa cellule dans le château d’Edimbourg. Malgré le démenti de sa culpabilité, l’adjudant royal qui s’occupait de lui considéra qu’il était nécessaire de continuer son procès. Son cadavre, froid et sans vie fut quand même amené à la court pour y recevoir sa sentence officielle. Jugé coupable de trahison, il fut écartelé et dispersé dans les endroits stratégiques de la ville.

Pour donner un autre exemple, le régicide (meurtre d’un agent dirigeant) de James I (1406-1437) perpétué par Walter le Comte d’Atholl et son petit fils Robert Graham, se termina par un horrible châtiment. Pour avoir mis en place le complot, Walter fut sujet à différentes formes de torture comme notamment le brisement de ses os durant une cérémonie pendant laquelle chaque organe vital fut retiré et ses yeux furent jetés au feu.

La superstition et les convictions étaient inséparables quant on s’occupait des crimes impliquant les femmes et elles étaient souvent assimilées à  des sorcières. Si une calamité ou une infortune ne pouvaient être expliquées logiquement, cela rendait certain que la malheureuse était accusée et jugée, alors même que le plus souvent il n’y avait pas de preuve évidente contre elle. La culpabilité était établie grâce à la torture, la confession ou l’immersion appelée ducking.

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