Sur la petite île de Rachrin – sur la côte irlandaise – se trouvait une maisonnette misérable et insignifiante. Le vent hivernal frappait contre sa petite porte en bois et laissait des petits cristaux de glace entre les planches de bois qui composaient ses murs. Un homme habitait à l'intérieur de cette petite maison, il était enroulé dans une cape et alimentait sans cesse le feu au milieu de la pièce pour essayer de se réchauffer.
.Cet homme portait le nom de Robert Bruce. Il fut un temps où il était un roi d'Écosse brave et courageux ce qui était une bonne chose car à cette époque, la vie était dangereuse. Mais depuis, il fut proclamé hors la loi par le Roi Édouard 1er d'Angleterre. En effet, Robert et Édouard se rencontrèrent six fois lors de bataille entre leurs deux armées et Robert essuya six défaites. A la suite de la dernière bataille, le Roi Édouard le chassa jusqu'à ce que le malheureux n’ait d'autre choix que de quitter son pays pour pouvoir lui échapper. Il laissa derrière lui sa femme et son château à Kildrummie, château gouverné temporairement par son jeune frère Nigel. Mais hélas, Kildrummie fut pris par les anglais, Nigel fut exécuté et la reine emprisonnée.
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Robert ne savait que faire et se posait tout un tas de questions : l'indépendance de l'Écosse valait-elle tout ce qu'il avait subit jusqu'à maintenant? Valait-elle la mort de tous les écossais qui moururent au combat laissant veuves et orphelins? Et celle des hommes qu'il tua lui même durant toutes ces batailles?
.Robert pensa qu'au lieu d'abandonner sa bataille pour l'indépendance, il devait retourner sur ses terres où il pourrait se battre aux coté de courageux chevaliers. Il pensa que sa lutte n'était pas vaine et qu'après tout, il serait dommage d'abandonner l'Écosse alors qu'il restait des chances de vaincre. De cette manière, tous les écossais qui se seraient battus et qui seraient mort pour la cause ne seraient pas mort rien.
.Le vent tapait de plus en plus fort contre la porte et le feu s'était maintenant éteint. Robert décida d'aller se coucher mais le froid était tel qu'il n'arriva pas à s'endormir. Alors que ses yeux s'habituaient lentement à l'obscurité, il aperçu une araignée. Elle pendait au bout de son fil argenté et essayait en vain de tisser sa toile sur l’un des morceaux de bois qui constituait le mur de la maisonnette. Elle essayait encore et encore mais en vain. Robert qui l'observait compta qu'elle essaya mais échoua six fois. « Six fois » se dit Robert, « c'est le nombre de fois que je me suis battu contre les anglais et que j'ai perdu ».
.Robert se rapprocha de l'araignée et se dit « si elle échoue une septième fois, alors j'abandonnerai ma lutte pour l'Écosse. Mais si elle réussit, je continuerai ma lutte jusqu’à la victoire ». Comme si elle avait lu dans les pensées de Robert, l'araignée ressaya et réussit à tisser le premier bout de sa toile au bout de son septième essai. Robert sourit et s'assit sur le rebord de son lit. Il mit de coté des doutes et décida de continuer à se battre pour sa cause, déterminé à donner à l'Écosse, son indépendance et sa liberté.
.Alors il se reconstitua une armée avec tous les hommes qui lui étaient restés fidèle et leur raconta le plan qu’il avait mit en place. En 1314, une septième bataille eut lieu entre Robert en le Roi Édouard : la bataille de Bannockburn où ce dernier n’eut d’autre choix que de retirer ses troupes et reconnaitre la victoire de Robert. L’Écosse fut ensuite reconnue indépendante et Robert retrouva sa place de roi.
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