Autres appellations : Ashray, Water Lovers.
On raconte qu’autrefois cette créature peuplait de nombreuses mers britanniques. Moins fréquents aujourd’hui, ils sont totalement nocturnes et le moindre rayon de soleil pourrait les tuer. C’est certainement pour cette raison que leurs corps sont translucides, cela leur donne l’apparence d’un fantôme des mers. On les décrit comme étant très timides et mesurant entre 60 cm et 1m20 maximum. Et même si physiquement ces créatures ressemblent à de jeunes enfants, elles pourraient en fait vivre des centaines d’années.
Vivant dans les eaux profondes, on raconte qu’une fois tous les siècles, un Asrai remonterait à la surface pour regarder la pleine lune. On raconte aussi que si un humain croisait le chemin d’un Asrai, il serait tellement captivé par sa beauté qu’il n’aurait qu’une envie, c’est de l’attraper. En témoigne la légende ci-dessous, tirée du livre Forgotten Folk-Tales de Ruth L. Tongue.
Un pécheur était un jour sorti en mer en pleine nuit avec son filet. Alors que la lune montait, son bateau avançait lentement dans l’ombre de la nuit. Son filet avait grossit et il avait beaucoup de mal à tirer dessus pour le remonter.
Le pécheur remontant l'Asrai dans son filet - copyright
A la lumière de la pleine lune, il se rendit compte qu’il avait capturé un Asrai et ne pu que constater qu’il s’agissait d’une magnifique créature. Il avait déjà entendu des vieilles personnes en parler et dire qu’elles ne sortaient qu’une fois tous les cent ans pour contempler la pleine lune. Celle-ci avait l’apparence d’une sirène d’une douzaine d’années.
Le pécheur commença à lui parler pour ne pas l’effrayer. Il avait l’impression que la créature lui suppliait de la laisser partir mais ses paroles ressemblaient plus au bruit du clapotement que les plantes des abords du lac faisaient. Il était tout de même partagé : d’un coté il voulait la laisser partir mais de l’autre il voulait la montrer à ses enfants. Puis il commença à se dire qu’avec une telle prise, le riche homme qui vivait dans son château serait prés à le payer une fortune pour la mettre dans son bassin à poisson. Alors il n’écouta pas son cœur et commença à mettre les voiles sur le chemin du retour.
L’Asrai qui avait un bras en dehors du filet ne cessait de pointer la lune qui commençait à descendre puis posa sa main sur le bras du pécheur. « Son touché était semblable a de l’écume » raconta t-il plus tard. Mais toucher un être humain lui fit du mal et l’Asrai s’éloigna le plus possible de lui, il se recroquevilla dans le fond du bateau se recouvrant avec ses longs cheveux verts. Le pécheur avait peur que la lumière du jour ne soit trop dure à supporter pour la créature et la recouvrit avec des joncs humides. Le lac était long et le soleil s’était levé le temps qu’il regagne la crique.
Il attacha son bateau sur a rive et enleva les joncs qu’il avait disposé sur l’Asrai. Mais son filet était vide, il restait seulement une flaque d’eau. L’endroit de son bras que l’Asrai avait touché resta quant à lui, glacial tout le reste de sa vie. Rien ne réussit jamais à le réchauffer.
Je trouve ses légendes vraiment très intéressantes! Merci de les faire partager!
RépondreSupprimerpouvez-vous me donner le contexte historique?
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