Il y a très longtemps en Irlande, vivait une bande de guerriers appelé les Fianna. C’étaient eux qui défendaient l’Irlande des invasions et leur leader se nommait Fionn Mac Cumhail. Son fils était poète et portait le nom d’Oisín. C’est d’ailleurs grâce à ce dernier que les histoires de toutes les batailles qu’ils firent dans ce monde mais aussi dans l’Autre Monde ont traversé les âges et sont connues aujourd’hui. Voici certainement la plus connue :
Un jour alors que Fionn et les Fianna chassaient à Kerry, ils s’arrêtèrent pour se reposer sur une colline qui donnait sur l’Océan Atlantique de manière à pouvoir voir les potentiels envahisseurs. Ils en aperçurent effectivement un mais celui-ci n’avait pas de bateau comme les autres avaient coutume d’avoir. Cet envahisseur là avait un très beau et majestueux cheval avec lequel il galopait aux travers des vagues. Fionn et les Fianna le regardèrent avec un grand étonnement en se demandant comment cela était-il possible. Puis au fur et à mesure que l’envahisseur se rapprochait, ils purent se rendre compte qu’il s’agissait en fait d’une très belle femme avec de longs cheveux couleur d’or qui flottaient au vent.
Fionn jetât un œil à son fils et se rendit compte que cet envahisseur avait déjà fait une conquête alors même qu’il n’avait pas mit pied à terre. Cette femme était la plus belle qu’Oisín n’ait jamais vue. Puis, toujours à l’aide de son cheval elle grimpa la colline sur laquelle se trouvaient les guerriers et s’arrêta devant Fionn et son fils. Fionn engagea la conversation en lui souhaitant la bienvenue sur le territoire.
« Je n’ai pas le souvenir de vous avoir déjà vu ici » ajouta t-il.
« Moi par contre je vous ait déjà vu » répondit-elle. Elle continua « je vous ai observé vous, les Fianna et votre fils Oisín ».
« Quel est votre nom ? D’où venait-vous ? Qui est votre père et qui est votre mari ? » lui demanda Fionn.
« Je m’appelle Niamh Chinn Óir from Tír na nÓg et mon père est Manannán mac Lir, le seigneur de ces terres ».
Son nom signifiait « éclat ». Niamh aux Cheveux d’Or venant de la « Terre des Éternelles Jeunesses », là où les gens ne grandissaient jamais.
Quand Fionn ajouta qu’elle n’avait pas mentionné le nom de son mari, toute la tribu, Oisín y compris retint son souffle.
« Beaucoup d’hommes du Tír na nÓg m’ont offert leur amour mais je n’ai donné le mien à aucun d’entre eux. Je suis amoureuse d’un homme habitant en Irlande et je suis venu ici pour le demander de se marier avec moi et de venir vivre à Tír na nÓg ».
Puis elle se tourna vers Oisín et lui sourit. Ce dernier se tourna vers ses camarades et pu voir de nombreuses expressions sur leurs visages, allant de la jalousie à la tristesse de perdre un de leur compagnon. Son père lui, était à la fois heureux que son fils se marie mais triste de devoir le voir partir.
Oisín grimpa alors sur le cheval derrière Niamh et ils se mirent à galoper à travers les vagues en direction de Tír na nÓg endroit où Oisín reçu un accueil des plus chaleureux de la part de Manannán et de son peuple.
Ils vécurent heureux pendant trois renouvellement de saisons jusqu’à ce qu’un jour, Oisín dise à Niamh :
« Je ne peux m’empêcher de me rappeler la tristesse dans les yeux de mon père et de mes amis les Fianna quand j’ai quitté l’Irlande. Si je leur manque autant qu’ils me manquent, ils seront heureux de me revoir. J’aimerais emprunter le cheval blanc et retourner en Irlande lors d’un court séjour pour les revoir ».
« Ne quitte pas cet endroit, ne part pas loin de moi mon cher et tendre. Si tu quittes Tír na nÓg, tu ne reviendras jamais » lui répondit sa femme.
« Bien sure que je reviendrais. Je ne pourrais jamais être heureux sans toi. Je reviendrais aussi rapidement que tu ne te seras même pas rendu compte que je suis parti ».
Quand Niamh se rendit compte qu’il était déterminé à partir elle lui dit « souvient toi quand je suis venu en Irlande pour te ramener ici, je suis restée tout le temps à dos de cheval. Quoique tu fasses, promet moi de ne jamais descendre de ta monture. Ne touche jamais le sol ».
Oisín lui fit la promesse en s’en alla à dos de cheval à travers les vagues. En aussi peu de temps qu’il faut pour le dire, il arriva en Irlande où il se rendit directement à Dún Áileann qui était l’endroit où Fionn et les Fianna logeaient quand ils ne chassaient pas ou ne défendaient pas l’Irlande des envahisseurs. Dún Áileann était un fort sur le sommet d’une colline de Knockaulin dans le Comté de Kildare. C’était le grand-père de Fionn qui l’avait fait construire, ancien roi des Tuatha Dé Danaan. Mais plus Oisín avançait sur la colline, plus il se rendit compte que la route avait changée et que les champs n’étaient pas entretenus. Il n’entendait ni voix et ne voyait personne. Quand il atteignit Dún Áileann, il vit que le plafond et les murs s’étaient effondrés. Mais il était à mille lieux d’imaginer ce qu’il arrivait. Le quartier général des Fianna avait été déserté.
Oisín décida alors de se diriger vers l’un des endroits de chasse préféré des Fianna, près de Dublin. C’est à Glenasmole qu’il croisa un groupe d’hommes qui essayait de bouger un gros rocher. Cela interpella Oisín car il pensait qu’un Fianna aurait réussit à le bouger d’une seule main. Alors que là, dix hommes s’acharnaient dessus pour essayer vainement de la bouger. Il commença alors à se demander ce qu’était devenu tous les gens depuis qu’il avait quitté l’Irlande pour Tír na nÓg.
Oisín ne reconnaissait personne sur le chemin, il remarqua que les hommes étaient petits et faibles. Ces hommes le dévisageaient à mesure qu’il traversait la ville sur son cheval blanc. Il les salua alors et leur demanda où il pouvait trouver Fionn mac Cumhail et les Fianna. Contre toutes attentes ils ne savaient pas du tout qui était les Fianna.
« Il n’y a personne dans les environs qui porte ce nom. Jadis, les gens avaient l’habitude de raconter des histoires pour effrayer les enfants. On racontait l’histoire d’une race de méchants géants nommés les Fianna qui mangeait les gens. Mais plus personne ne raconte ses histoires à présent ».
C’est à ce moment là qu’Oisín réalisa que 300 ans s’étaient écoulés en Irlande pendant qu’à Tír na nÓg, seulement trois ans s’étaient écoulés. Son père et ses amis étaient tous mort depuis longtemps.
« C’est une bonne chose que plus personne ne raconte ces histoires. Elles ne sont que mensonge. Je suis le fils de Fionn, Oisín, et j’étais l’un des membres des Fianna. Nous n’étions pas des géants mais je peux vous assurer que n’importe lequel d’entre nous pouvait déplacer ce rocher tout seul et avec une seule main ».
Il s’apprêta à continuer son chemin quand l’un des hommes l’interpella : « Alors prouvez que ce que vous dites est vrai et déplacez ce rocher pour nous. Si vous y arrivez nous écouterons vos histoires sur Fionn et les Fianna ».
« Je vais le faire pour vous le prouver puis je retournerai à Tír na nÓg car il n’y a plus rien pour moi dans ce pays ».
Oisín se souvint de ce que Niamh lui avait dit avant de partir, sur le fait de ne pas descendre du cheval. Il se pencha alors sur la selle du cheval et plaça sa main sous le rocher. Mais quand il essaya de soulever la pierre, la courroie de la selle se brisa et il tomba sur le sol.
Au moment même où il toucha le sol d’Irlande, les 300 ans qu’il avait gagné à Tír na nÓg se déroulèrent à grande vitesse et il se transforma en vieil homme aveugle. Le cheval blanc s’enfuit et Oisín ne pu jamais retourner à Tír na nÓg.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe vous remercie pour ce conte que je ne connaissais pas du tout.
Pourriez-vous me dire où vous l'avez trouvé s'il vous plaît ? (Livre, documentaire, autre ?)
Merci beaucoup pour ce blog très intéressant !