mardi 26 octobre 2010

Nos Galan Gaeaf : l'Halloween gallois – Pays de Galles


Au Pays de Galles la nuit d'Halloween s'appelle Nos Galan Gaeaf qui signifie le commencement de la nouvelle année celtique. Comme en Angleterre et en Irlande, les gallois pensaient que c'est lors de cette nuit que les esprits pouvaient revenir sur terre et on raconte que les fantômes des morts apparaissaient sur les sentiers à minuit. Dans certaines régions du Pays du Galles, le fantôme peut être une dame blanche (Ladi wen en gallois) et au Nord par exemple c'est la Hwch ddu gwta qui apparaît et qui est une créature prenant la forme d'une effrayante truie noire sans queue.

Avant l'aube de grands feux sont allumés sur les coteaux. Celui dont le feu restait le plus longtemps allumé était très honoré et les villageois étaient près à tout pour entretenir la flamme. On y jetait des pommes et des pommes de terres pour qu'elles rôtissent et pendant ce temps là la personne en charge de le surveiller dansait autour et sautait à travers du feu pour que ça lui porte chance. On y jetait aussi des pierres et quand les flammes commençaient à faiblir, tout le monde rentrait chez soi en courant pour échapper à la fameuse truie noire sans queue qui effrayait tout le monde. Le lendemain matin au levé du jour, les villageois retournaient au feu pour essayer de retrouver leurs pierres et ceux qui y parvenait étaient sure d'avoir de la chance pour toute l'année à venir. Dans le cas contraire, la malchance voir la mort s'abattait sur les malheureux.


Dans les fermes du Montgomeryshire, une purée était faite le jour du Nos Galan Gaeaf, purée contenant sept ingrédients : pommes de terre, carottes, navets, pois, panais, poireaux, poivre, sel et lait. Une alliance était ensuite cachée dans la purée puis les plus jeunes filles du village devaient chercher la bague à l'aide de cuillères en bois. La première à trouver la bague se voyait assurer qu'elle se marierait la première. Dans le Carmarthenshire, c'est un pancake à neuf ingrédients qui était fabriqué par neuf jeunes filles, on leur donnait ensuite à chacune une part pour qu'elles le mangent et avant que le matin ne se lèvent, il est dit qu'elles devaient avoir une vision de leur futur maris.

Les pommes avaient aussi une part importante dans les festivités d'Halloween car il s'agit d'un fruit qui pousse facilement au Pays de Galles. Le jeu le plus populaire consistait en plonger une demi douzaine de pommes dans une bassine d'eau. On attachait ensuite les mains derrière le dos des participants qui devaient se débrouiller pour attraper les pommes avec leurs bouches. Dans certaines maisons, on fixait la pomme d'un coté d'un bout de bois que l'on suspendait au plafond avec une bougie fixée à l'autre extrémité. On faisait ensuite tourner le bout de bois et les participants qui avaient aussi les mains attachées devaient se débrouiller pour attraper la pomme avec leurs bouches et ne pas tomber sur la bougie. D'autres coutumes existaient avec les pommes : si on la pelait en une seule fois et qu'on jetait l'épluchure par dessus son épaule, la lettre de l'alphabet formé par l'épluchure indiquait l'initiale du futur mari ou de la future épouse.

D'autres coutumes d'Halloween faisaient intervenir les esprits, notamment dans la Vallée de Glamorgan dans le Sud du Pays de Galles. La nuit alors que les esprits erraient dans les cimetières, l'un des villageois devait mettre son manteau et sa veste à l'envers et réciter une prière à l'envers pendant qu'il faisait un certain nombre de pas autour de l'église. Il devait ensuite passer sous le porche et mettre son doigt dans trou de la serrure pour éviter que les esprits ne s'échappent par là. On croyait que l'apparition de ce qui devait bientôt mourir pouvait être vue au travers du trou de la serrure.

Dans d'autres régions du Pays de Galles, des groupes de jeunes devait se déguiser en garçon pour les filles et vice versa. La nuit tombée, ils passaient ensuite de maisons en maisons en chantant et pour réclamer des cadeaux, des fruits ou des noix qu'ils utilisaient pour deviner le futur. Dans d'autres régions plus rurales, les hommes s'habillaient de peaux de moutons et de vieux vêtements ou déguisements et noircissaient leurs visages. Ils chantaient des chants bizarres puis on leur donnait des cadeaux, des pommes, des noix et parfois de la bière. Le groupe était connu sous le nom de gwrachod qui veut dire sorcière en gallois. Ces visites étaient considérées comme annonciatrices de bonnes nouvelles pour l'année à venir et on pensait qu'elles éloignaient les mauvais esprits des foyers.

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