Glasgow/Edimbourg
- L’histoire :
Madeleine était une jolie jeune fille de bonne famille, fille d’un architecte connu de Glasgow et petite fille de David Hamilton qui était un architecte très connu à l’époque. Un beau jour alors qu’elle rencontra un dénommé Pierre Émile l’Angelier originaire de Jersey, elle en tomba immédiatement amoureuse. Bien que le père de Madeleine n’approuvait pas du tout cette relation et lui interdit de le fréquenter, ils continuèrent à se voir en cachette et à s’écrire des lettres enflammées.
Un portrait de Madeleine Smith datant de 1857 - Copyright A Complete Report of The Trial of Miss Madeleine Smith
Son père ne se doutait de rien et s’était même mis à la recherche d’un mari respectable pour sa fille. C’est comme ca qu’il lui trouva un riche soupirant nommé William Minnoch. Voyant qu’elle n’avait plus le choix, Madeleine essaya de rompre avec Pierre Émile et lui écrivit en lui demandant de lui renvoyer toutes les lettres qu’ils s’étaient échangés. Il refusa et alla même jusqu’à la menacer de montrer les lettres en question à son père ce qui aurait eut pour conséquence d’un rejet de Madeleine par sa famille. Elle le supplia de ne pas exposer leur relation à sa famille puis ils finirent par trouver un arrangement : elle continuerait de voir Émile en même temps que son nouveau fiancé.
C’est à ce moment là que Madeleine commença à chercher de l’arsenic qu’elle expliquera plus tard utiliser comme cosmétique. Corrélativement Émile commença à souffrir de douleurs à l’estomac, il mourut le 23 Mars 1857. Lors de son autopsie, le coroner révéla que sa mort était due à un empoisonnement. Les autorités trouvèrent les lettres de Madeleine au domicile d’Émile ainsi que son journal où il écrivait qu’il avait commencé à être malade après avoir vu Madeleine. Il y avait aussi des poèmes relatant comment il l’aurait pardonné si elle l’avait empoisonné et où il disait avoir prévenu plusieurs amis de son empoisonnement. De l’arsenic et de la morphine fut retrouvée chez Madeleine, cela suffit aux autorités pour l’arrêter peu de temps après la mort du malheureux.
- Le procès :
Son procès eu lieu le 1er Juillet 1857 a la Haute Court de Justice d’Édimbourg et fut rapidement qualifié de « procès du siècle » par la presse et la population. Tous les jours pendant les neuf jours que dura le procès, une foule dense se rassemblait devant la Cour à Parliament Square et depuis l’aube jusqu’à dix heures du soir, la partie réservée pour le grand public était toujours remplie. Les avocats occupaient une autre partie de la galerie et les sièges derrière le banc des accusés. Pour les autres parties de la Cour il fallait se munir d’un ticket.
Une illustration du procès - Copyright A. Duncan Smith
A l’époque, l’opinion publique pensait que si elle avait tué l’Angelier c’est surement qu’il le méritait et que si elle ne l’avait pas fait, elle aurait du le faire.
Quand Madeleine arriva au banc des accusés, elle portait un bonnet blanc, une mante de soie noire et des gants lavande. Elle était pâle et accompagnée par une gardienne. Quand le procès commença, il fit sensation dans toute l’Écosse victorienne et les lettres furent lues pendant le procès. L’avocat qui la défendait la présenta comme étant innocente. De plus il n’y avait pas de preuve comme quoi elle avait rencontré son amant dans les jours qui précédaient le meurtre.
Le jury était composé de quinze hommes qui ne purent prendre une décision. Ils donnèrent tout de même leur verdict après 1h30 en retenant une charge sur les trois qui étaient proposés. Ils la déclarèrent « not proven », un jugement spécifique à l'Écosse qui signifie qu’il n’y a pas assez de preuves pour déclarer le présumé coupable, coupable, mais qui laisse toutefois une porte ouverte pour un nouveau procès au cas où de nouvelles preuves seraient trouvées par la suite.
- L’après procès :
Après son procès, Madeleine s’échappa à Rhuelyn près de Helensburgh, endroit où elle avait l’habitude de rencontrer Émile l’Angelier. Elle vécu ensuite un moment dans une mansarde à Plymouth puis à Londres où se maria avec un professeur du nom de Georges Wardle. Après son mariage elle prit le nom de Lena Wardle et eut deux enfants avec Georges.
Elle fini sa vie à New York où elle se remaria.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.